LOURS Mathieu

Agrégé et docteur en histoire, Mathieu LOURS est professeur d'histoire de l'art en classes préparatoires et enseignant en histoire moderne et en histoire de l'architecture à l'université de Cergy-Pontoise.


Spécialiste de l'architecture religieuse, notamment des cathédrales, il a consacré de nombreux ouvrages à ce domaine, comme le Dictionnaire des cathédrales (Gisserot, 2008), L'Autre temps des cathédrales (A. et J. Picard, 2010) et Cathédrales d'Europe (Citadelles & Mazenod, 2011) co-écrit avec Alain Erlande-Brandenburg.


6 conférences

à partir du second semestre

mardi, 10h - 11h30

HAR 10

   L’art néoclassique


Au milieu du XVIIIe, un basculement du goût s’opère en Europe. A l’idée du Beau s’ajoute celle du Sublime, associé à un regard direct sur les œuvres de l’art grec en rupture avec les traditions héritées. Peintres, sculpteurs, architectes proposent des œuvres qui aujourd’hui fascinent encore. Art de la glorification des souverains, il a aussi accompagné le processus révolutionnaire européen entre 1789 et 1815. Longtemps décrié comme académique, l’art néoclassique apparaît aussi comme le creuset de la sensibilité romantique. 

 

- Une nouvelle idée du Beau
C’est désormais au nom du sublime que les artistes procèdent à des expériences découlant de théories nouvelles. Le romantisme naissant est ainsi consubstantiel de l’esprit du néoclassicisme

- Un mouvement artistique européen : Rome, Paris, Londres et ailleurs dans les décennies 1770 et 1780 (2 séances)
Les grands artistes du mouvement proposent une révolution esthétique obtenant un réel succès par leur fascination pour une nouvelle esthétique associant raison et sensibilité

- Un nouvel art de bâtir
L’architecture constitue un des aspects les plus spectaculaires du mouvement. Faire de Paris, Londres ou Berlin une nouvelle Athènes ou une nouvelle Rome a suscité davantage de projets que de réalisations
 
- Un art révolutionnaire ?
La Révolution et l’Empire ont érigé l’art néoclassique en art officiel. Pourtant, entre la référence à Sparte de la Terreur et la glorification d’un nouveau César, les artistes sont mis au défi de l’ambivalence de la référence antique

- Entre romantisme et académisme, une postérité en tension
Le néoclassicisme du XIXe est-il uniquement un académisme à abattre pour les artistes romantiques ? Pourtant, il continue à porter les revendications esthétiques de la nouvelle génération d’artistes

 

Date de dernière mise à jour : 08/04/2025